Le Manifeste en bref

1. Le constat

2. Le MIT : un modèle parmi d'autres

3. Les enjeux

4. La proposition

 

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Le Manifeste pour un MIT à la française

Article Les Echos

Le tour d'horizon auprès de 40 décideurs nationaux

 
 
 

La proposition du Manifeste : regrouper sur un même campus des grandes écoles et des centres de recherche permet d'atteindre la taille critique recherchée, de créer de véritables centres d'excellences et de relancer les synergies entre enseignement supérieur, recherche et industrie afin d'encourager l'innovation. 

1. En regroupant une douzaine de grandes écoles, les laboratoires qui y sont rattachés ainsi que d'autres centres de recherche publics, il est possible d'approcher rapidement la taille critique recherchée de 10000 étudiants et 2500 chercheurs.
Ce regroupement doit pouvoir s'accompagner d'une plus grande autonomie institutionnelle, aussi bien dans les domaines budgétaire et organisationnel que dans celui de la gestion des ressources humaines.
Le rapprochement de certains des meilleurs étudiants scientifiques et des laboratoires en question sur un même campus doit permettre de favoriser les synergies entre enseignement et recherche, et susciter la création d'innovation tout en revalorisant la recherche. Ce regroupement permettrait également de renforcer mutuellement les pôles d'expertise déjà présents dans certaines grandes écoles, de les adosser à des laboratoires de taille plus conséquente pour faire émerger de véritables centres d'excellence. 
Les grandes écoles étant le vivier naturel des entreprises, le rapprochement préconisé permettrait de relancer une dynamique de synergies entre recherche et industrie, et par là même de valorisation de l'innovation et de création de valeur.

2. Cette solution présente l'avantage d'associer des institutions qui ont su jusqu'à présent répondre aux besoins de la nation et qui possèdent une plus grande flexibilité d'action au sein du système d'enseignement supérieur et de recherche. 
Les grandes écoles ont prouvé leur valeur en formant les leaders de l'industrie française et de l'administration pendant ces deux derniers siècles. Aujourd'hui, dans une économie globale, le défi concerne également la création de valeur par l'innovation. Les grandes écoles peuvent le relever pour répondre aux besoins de la nation. Et, alors que ne manquera pas de se poser la question de leur survie à long terme, leur regroupement au sein d'une institution commune pérennisera leur action.
Par ailleurs, ce sont des institutions qui ont l'avantage d'être largement indépendante du système de l'éducation et de la recherche nationale. Elles ont donc une plus grande flexibilité d'action.
Enfin, une telle initiative permettrait de tester un modèle d'institution nouvelle rapidement, sans attendre une réforme lente et difficile de la totalité du système d'enseignement supérieur et de recherche, ni risquer la paralysie et ses conséquences désastreuses. Et s'il s'avère concluant, un tel modèle de regroupement géographique pourra par ailleurs être mis en œuvre à plusieurs endroits.